(1)Inconsciemment. Une image et un idéal. Un critère et de la brume dans les idées. Se battre avec la foi qu’on a de soi. La forme dont on rêve. Le rêve à atteindre. Ne jamais s’en approcher. Ou plutôt, très lentement. Sournoisement. Et quand on pense tendre vers elle, se sentir encore plus misérable. De se renier. Se sentir sans valeur. Une enveloppe difforme. Un corps sans forme. Un corps qui se déforme au fil des souffrances. Mentales. L’une se tait, l’autre prend le relais. Crie plus fort. Litanie partagée. 

(2)Une peau d’âme sensible. Fine. Perméable. A ses propres reproches. Aux regards de l’autre. Aux discours. Parois qui se recouvre progressivement. D’agrégats, à force du temps. Endurcir. Filtrer. Sentir. 

(3) Offrir son regard. L’oeil rigide et bloqué sur un fantasme d’être. Miroir déformé. Être exigeant. Surtout envers soi. Penser que l’autre n’y est pour rien. Devenir égoïste. Sensation égocentrique. Ressentir le mal. Densifier son angoisse. Coupler les angoisses. Éponge à misères humaines. Plus et plus font moins. Amoindrir ce regard pervers. Etre dur avec soi.

(4) Se réapproprier son corps. Par le manque. Par le vide. En y imprimant des passages de vie. Des passages d’amour. Des passeurs de vérité. Quelque chose qui s’encre. Qui s’ancre dans le temps. Qui donne du poids. Du sens. De l’ampleur. De la légèreté libératrice. Qui contient. Cadre. Pour ne pas se sentir se déverser. Dans l’immense.  Le vaste. Chaos libre. Déverser son être. 

(5) Osciller entre le non-amour de son soi physique, et la solitude qui dévore un cœur. Se sentir vide. Coquille creuse. Inutile et sans pouvoir. Sans accroche. Feuille en vrac. Tanguer au gré du vent. L’âme qui fonctionne comme une girouette des saisons : l’humeur blessée et sourde d’une écho hivernal, l’humeur réconfortante d’un feu de bois automnale, l’humeur solaire d’une danse sous la pluie estivale, l’humeur monomaniaque d’une sécheresse estivale.

Être son propre sauveur. J’apprends à jouer avec le vent.

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